© Iulia Rugina

Vassili Silovic

Vassili Silovic est né dans un pays aujourd’hui disparu. Depuis, il se présente tantôt comme ex-Yougoslave, tantôt comme Croate à la nationalité slovène ayant grandi en Allemagne. Après des études en Allemagne puis en France, il fait ses débuts dans la production et la réalisation à Munich avant de s’installer à Paris. ARTE vient d’être créé, elle va coproduire grand nombre de ses documentaires parmi lesquels un portrait du compositeur Nino Rota, puis « Orson Welles – The one-man band », qui dévoile pour la première fois les films inachevés du grand cinéaste. Le film est présenté au Festival de Venise en 1995.

Depuis, il réalise essentiellement des documentaires pour la télévision, en explorant des formes, des genres et des sujets les plus divers : des portraits d’artistes confirmés (Philippe Starck, Véronique Sanson) cohabitent avec des personnages inconnus comme Barry Gray, un escroc malicieux ou Maïté, une bergère révoltée. À côté de ses films de grand ou moyen format, il explore également le feuilleton documentaire ou la série. Il voit ses films comme des variations sur l’art – l’art de filmer, de peindre, d’escroquer, de se marier, de faire des affaires, de mentir, de faire du foot, d’écrire, de voyager – bref : de (sur)vivre. Depuis « Le Marché de l’art sous l’occupation » (2021), il se tourne aussi vers des projets liés à l’histoire du 20e siècle.

Tout en restant fidèle à la matière issue du réel, il n’hésite pas à s’aventurer à la limite de la fiction. Il anime régulièrement les résidences « Dramaturgie et Documentaire » de Ty Films. En 2017, il participe au sein du Groupe Ouest au lancement de LIM | Less is More, programme européen qui accompagne des auteurs émergents porteurs de projets de long-métrage de fiction. Il collabore également au StoryTANK, lieu de réflexion et d’expérimentation autour de nouvelles manières de stimuler la créativité scénaristique.

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