© Karl Colonnier - TS Productions

Sortie le 12 avril 2023

  • Réalisation

    Thierry Binisti


  • Scénario

    Sophie Gueydon
    Pierre Chosson

  • Production

    TS Productions

  • Distribution

    Diaphana

Le Prix du passage

Sophie Gueydon

De 2015 à 2018, la Fondation Gan pour le Cinéma et le Groupe Ouest se sont associés pour créer LA SÉLECTION. Un moment privilégié de découverte et d’échanges permettant aux cinéastes et scénaristes émergent.e.s, portant de nouveaux projets de long-métrages, de présenter leurs envies de films à de nouveaux producteurs.trices ou coproducteurs.trices, à de futurs partenaires professionnels hors de leurs réseaux habituels. Sophie Gueydon a participé à LA SÉLECTION 2017 avec son projet de film « Le Prix du passage », alors nommé « Natacha », et a contractualisé avec TS Productions (Constance Penchenat).

Synopsis

Natacha, 25 ans, jeune mère célibataire galère pour élever son fils Enzo, 8 ans. Walid, migrant d’origine irakienne, attend de réunir assez d’argent pour payer son passage vers l’Angleterre. Aux abois, ils improvisent ensemble une filière artisanale de passages clandestins. Bientôt, leur “petite entreprise” doit faire face aux menaces d’Ahmet, le chef d’un important réseau de passeurs…

 

  • Premier Prix / Bergamo Film Meeting
Sophie Gueydon présentant son projet devant un parterre de producteurs.trices en 2017 © Régis d'Audeville

Intentions – Sophie Gueydon

En août 2015, j’ai rencontré un jeune syrien dans la jungle de Calais, il avait fui la guerre, les tirs de snipers et l’enrôlement obligatoire dans l’armée d’Assad. Il parlait parfaitement bien l’anglais et j’ai passé des heures à discuter avec lui. Quelques années plus tôt, à Paris, j’avais rencontré Ahmad, Nizar, Jallal – réfugiés afghans. À Paris comme à Calais, malgré la dureté de la réalité de ces migrants, j’ai été à chaque fois frappée par leur courage, mais surtout par leur « espérance », jamais ils ne se résignaient. Sans doute n’avaient-ils pas le choix, mais c’était malgré tout revigorant.

Walid, même s’il est une victime dans les faits, refuse de se considérer comme tel et se bat contre ça. C’est ce qui lui donne cette force, cette énergie qui fascine Natacha. Quand ils se rencontrent, Walid a tout quitté, elle rien encore.

C’est l’imbrication du thème de l’émancipation et l’univers des migrants qui m’intéressent, et comment ils se font écho. Natacha, sans en avoir conscience – mais non sans résistance – met en danger ses systèmes de valeurs et l’identité qu’elle s’est construite : Walid est si loin de ce qu’elle connaît, qu’elle est forcée de reconsidérer sa vision du monde, premier pas vers l’affranchissement…

Pour Natacha, commence alors enfin le début de sa vie.

Bande annonce