© Tatjana Jankovic

Sylvère Petit

Convaincu depuis l’enfance que l’homme est un animal parmi d’autres, le réalisateur Sylvère Petit a choisi le cinéma et la photographie comme moyens d’expression pour bousculer nos regards autocentrés. Loin de tout prosélytisme ou sentimentalisme, il nous invite à reconsidérer l’environnement et notre propre existence parmi les êtres vivants.

Né à Nîmes en 1981, il réalise des films et des documentaires pour le cinéma et la télévision depuis 2009. « Les Ventileuses » (2009), raconte une transhumance qui tourne au drame en adoptant deux points de vue : celui d’une apicultrice et celui de ses abeilles. « Entre miel et terre » (2012) accompagne, sur un intervalle de dix ans, quatre jeunes qui rêvent de devenir apiculteurs. « Les Assoiffés » (2014) réunit Fellag, Jean-François Balmer, la corneille Bayo, le chien Devon et le hibou grand-duc Momo, et s’envole pour les festivals en France, Islande, Hongrie, Australie… Les documentaires « Biòu » (2014) et « Ani-Maux » (2017) sont produits par Serge Lalou, et proposent un décentrement radical en plaçant la caméra exclusivement à hauteur d’animaux. Depuis 2021, il tourne le long-métrage documentaire « Vivant parmi les vivants » avec la jument de przewalski Stipa, la chienne Alba et les philosophes Vinciane Despret et Baptiste Morizot.

Chaque projet s’inscrit dans une démarche immersive et sur le long terme. Ce modus operandi est récompensé en 2018 à l’hôtel Matignon par le Prix de l’Audace artistique et culturelle pour LES LABOS de la baleine – une action culturelle qui accompagne toutes les étapes de création de son premier long-métrage : « La Baleine ».

© Brigitte Bouillot
© Brigitte Bouillot
© Brigitte Bouillot
© Brigitte Bouillot
© Brigitte Bouillot
© Brigitte Bouillot
© Brigitte Bouillot

La Baleine

Sélection Annuelle 2019

Un projet coécrit avec Nathan Le Graciet

Automne 1985.

Une tempête réveille la Méditerranée. Un village est dévasté, les récoltes saccagées. Sur la plage, les vagues ont déposé une baleine. Morte, elle est annoncée comme porteuse de maladies. Avec son tracteur, sa benne à vendanges et trois couteaux de cuisine, Corbac, un vigneron malade et misanthrope, veut sauver le squelette du cétacé d’un dynamitage sanitaire. De jour comme de nuit, sa fille Mathilde voit la plus grande des créatures défiler morceau par morceau devant l’église, l’école, la distillerie, et réveiller les inconscients et la violence des villageois. Mathilde connait son père. Il ira jusqu’au bout.

Librement adapté de l’histoire réelle de Jean-Louis et Patricia Fabre.

À propos de son expérience au Groupe Ouest

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