Les huit projets-lauréats pour l’année 2018
Claude Barras, Morgan Navarro & Nancy Huston – Sauvages !
Biographie
Auteure, artiste et réalisatrice, Joséphine Derobe explore des territoires audiovisuels sensoriels dans différents domaines : Cinéma, Arts numériques, Scène, Réalité Virtuelle (VR).
Actuellement, elle travaille sur plusieurs projets VR 3D en fiction et en documentaire, dont Les Noces de Cana VR, collection Arte Trips d’Arte. Elle est auteure et réalisatrice du documentaire VR Meet Mortaza, projet sélectionné par le College Cinema VR de la Biennale de Venise (2018) et a remporté le Best Creative Digital Pitch au Sunny Side et Lauréate de Brouillon d’un Rêve (2017).
Au cinéma, elle a écrit et réalisé deux court-métrages 3D, de nombreuses fois récompensés : Journal d’un Frigo (2011) et Souviens-moi (2013) – diffusions France 3.
Spécialiste relief pendant douze ans, elle a été stéréographe aux côtés d‘Alain Derobe [inventeur de la méthode 3D Natural Depth] puis à la direction stéréoscopique sur de nombreux long-métrages. Notamment cinq collaborations 3D avec Wim Wenders : Pina, Les Cathédrales de la Culture (série architecture), Every Thing Will Be Fine et Les Beaux Jours d’Aranjuez… Et en France : Minuscule… et Astérix et Obélix au Service de sa Majesté.
V.V
Neurologue européen, Tom Evol est un pionnier dans l’utilisation des technologies appliquées au cerveau. Avec V.V, un récent programme de Vie Virtuelle, il espère soigner des handicaps physiques lourds comme celui de sa femme, paralysée depuis un accident vasculaire. Inerte dans la réalité, Ema retrouve dans V.V la liberté d’un corps virtuel qui l’aide à faire évoluer sa paralysie. Après deux ans de progrès instables, Ema veut tout arrêter, Tom va alors tout risquer pour la sauver.
Biographie
Guy Dessent est un réalisateur et scénariste belgo-uruguayen. Né à Bruxelles, il déménage à l’âge de sept ans en Uruguay. Il développe très jeune un intérêt particulier pour différentes formes d’expression : la musique, les arts plastiques et l’écriture. À dix-huit ans, sa passion pour le cinéma l’amène à rentrer en Belgique pour débuter son parcours académique à l’IAD, en réalisation. En parallèle, il se forme à l’Atelier d’Acting et de Direction d’Acteurs de Beatriz Flores Silva. En Uruguay, il développe et travaille sur différents projets audiovisuels. C’est dans la réalité de la pauvreté des zones exclues de Montevideo qu’il écrit et réalise le court métrage Dans quelle case te mettre ?, primé en Belgique, en Espagne, au Mexique, en Iran… En 2011, il s’inscrit à la HELB/INRACI, en techniques de l’image. Inspiré d’une expérience autobiographique, il écrit et réalise son film de fin d’études Espagnol niveau 1, sélectionné entre autres au Festival de San Sebastian et multi-primé, dans lequel il joue le rôle principal.
Belgica Belgica
VICTOR (20) et son frère ANDRÉ (23) débarquent en Belgique après la mort accidentelle de leurs parents en Uruguay. Si Victor a bien la nationalité belge, son frère par contre ne l’a pas, en raison d’une ‘erreur’ administrative. Ils devront surmonter toutes sortes de situations pour survivre, récupérer la nationalité belge d’André et réaliser leurs rêves.
Eve Duchemin — La Vie mécanique
Biographie
C’est en apprenant le métier de l’image à l’INSAS (Belgique) dans les années 2000, que Eve Duchemin trouve, caméra au poing, son langage cinématographique.
Très vite embarquée à réaliser des portraits documentaires, elle arpente la Wallonie et filme de vieux mineurs du Borinage et la disparition des usines (Ghislain et Liliane, couple avec pigeons – 2005, Mémoire d’Envol – 2007 pour la RTBF). Elle esquisse ensuite le portrait d’une jeunesse toujours plus précarisée dans Avant que les murs tombent (2009, VPRO), et L’Age Adulte (2012, Arte), primé à Brive en Moyen Métrage, à Nyon, Poitiers et Clermont Ferrand notamment.
En 2009, elle tourne un court-métrage de fiction en 16mm, Sac de Noeuds, sur une histoire de vol de sac à main. Ce film, salué et primé dans les festivals (prix Beaumarchais, prix Le Court qui en dit Long, sélectionné aux Premiers Plans d’Angers etc.) l’encourage à poursuivre la fiction.
Mais c’est en préparant son dernier documentaire, En Bataille, portrait d’une Directrice de prison (2016, Arte, Magritte du meilleur documentaire 2017), que Eve Duchemin, découvre, auprès des détenus avec qui elle travaille, le sujet de sa première fiction: La Vie Mécanique.
La Vie mécanique
Trois détenus qui ont obtenu leur première permission se préparent à sortir pour le weekend. Hamousin, vieil antillais incarcéré depuis plus de 20 ans, va tenter de reprendre contact avec sa famille qu’il n’a plus jamais revu. Bonnard, la quarantaine, qui supporte très mal son incarcération, va devoir surmonter ses angoisses pour faire bonne figure devant son jeune fils, un ado qu’il connait à peine. Quant à Dembélé, un petit jeune des quartiers populaires, il n’a qu’une idée en tête : profiter le plus possible de son weekend pour faire la fête. Mais dehors, chacun va réaliser qu’ils n’ont que 48 h pour reprendre contact avec la vraie vie et avec leurs proches dont l’existence a été bouleversée depuis leur arrestation. Et que chaque minute compte.
S’il n’est pas si simple de sortir, il est encore plus compliqué de rentrer.
© Photo Alex Dossogne
Holy Fatma — Zahra et les morts
Biographie
Un master de cinéma en poche, Holy Fatma voyage dans le monde entier pour finir décoratrice de plateaux à Hollywood. Accumulant les expériences, elle s’y construit un univers visuel à l’image de sa démesure : extravagant, perturbant et peuplé de personnages étranges et attachants. Un monde fantastique influencé par Fellini, Burton ou Todd Browning.
De Gérardmer à Hollywood, son premier court-métrage Please Love Me Forever rencontre un franc succès dans le circuit des festivals. Financé par le CNC, le film rafle plusieurs prix à l’international, notamment celui du meilleur court au prestigieux Screamfest de Los Angeles.
Actuellement intervenante au sein de l’association 1000 Visages (créée par la réalisatrice Houda Benyamina), Holy Fatma développe en parallèle son premier long-métrage, Zahra et les morts.
Zahra et les morts
Dans un petit village, Zahra (8) vit une enfance heureuse auprès de ses parents Anouar et Yasmin. Mais sa vie change radicalement quand elle survit à un accident de voiture qui coute la vie à son père. Défigurée, Zahra est toisée par ses camarades de classe et sa mère, en deuil, est incapable de s’occuper d’elle. Pour vaincre l’isolement, Zahra se réfugie sur la tombe de son père et découvre un passage qui mène vers le monde des morts. Elle s’y engouffre dans l’espoir de le revoir et de le ramener avec elle. Père et fille sont bientôt réunis. Mais quand Zahra réalise que son père ne pourra jamais sortir, elle décide de rester auprès de lui, quitte à condamner le monde des morts qui devient de plus en plus inquiétant…
Yann Le Quellec — Señor Coconut
Biographie
Yann Le Quellec débute sa carrière dans la production de films en créant et dirigeant les Sofica Cinémage (associées à la production de plus de 300 long-métrages) et les sociétés White Light Films / Les Films de mon moulin. En 2012, il écrit et réalise Je sens le beat qui monte en moi (Prix du public aux festival de Brive, Prix du public et Prix de la presse internationale au Film French Festival d’Unifrance et aux Lutins du court-métrage, Grand Prix du Festival de Vendôme, et lauréat de nombreux festivals internationaux) puis, en 2013, LE QUEPA SUR LA VILNI ! (Prix Jean Vigo, Quinzaine des réalisateurs, Festival de Clermont Ferrand…). Ces deux moyen-métrages ont bénéficié d’une sortie nationale en salles et en DVD en 2014.
Avec Cornelius, le meunier hurlant, librement inspiré du roman de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna, Yann signe son premier long-métrage. Sélectionné dans de nombreux festivals (Prix du Public au Festival de Belfort, Festival Premiers Plans d’Angers…), il sortira dans les salles le 2 mai 2018.
Yann Le Quellec est également auteur de bandes dessinées aux Editions Delcourt : Love is in the air (guitare), traduit dans plusieurs pays, et Le Royaume d’Hérouville (en cours de parution).
Señor Coconut
La vie de gestionnaire de syndic n’est pas rose tous les jours. Pour Albert Manchot, c’est même un chemin de croix : malgré tous ses efforts pour régler les problèmes de copropriété, les Assemblées Générales sont homériques et Albert Manchot en ressort toujours humilié. Son patron, inquiet du moral des troupes, organise pour remotiver son personnel un boat & road trip dans l’Archipel de San Sombrero. Une fois sur place, Albert Manchot, manque le départ de l’excursion. Il retrouvera ses collègues le lendemain. En attendant, sur l’île, Albert Manchot découvre une plage paradisiaque. Sommé par un habitant de se présenter Albert lâche contre toute attente : « Je suis Señor Coconut » du nom du héros du livre de son enfance. De fait, Albert va progressivement disparaître pour laisser le Señor Coconut en lui se révéler. Señor Coconut, prétend être propriétaire de la plage, construit son « palais » et réunit autour de lui une communauté heureuse et bienveillante. Mais changer d’identité n’est pas chose facile et Señor Coconut, promulgué chef de la rébellion contre le projet de construction d’un golf, va bientôt s’en apercevoir.
© Photo Riccardo Olerhead
Biographie
Après un cursus universitaire « Arts du spectacle » et une Maîtrise de cinéma en spécialité Scénario, Nolwenn Lemesle écrit et réalise son premier court-métrage Poids plume avec le G.R.E.C en 2005. Deux ans plus tard, elle réitère avec Sid, produit par Paris-Brest Productions & Gloria Films.
Nolwenn travaille aussi sur les projets de ses pairs en tant qu’auteure ou consultante. Elle a notamment participé à l’écriture du long-métrage Par suite d’un arrêt de travail… réalisé par Frédéric Andréi, et co-écrit actuellement d’autres auteurs-réalisateurs.
Des morceaux de moi, son premier long-métrage en tant qu’auteure-réalisatrice avec Adèle Exarchopoulos, Zabou Breitman et Tchéky Karyo, sort en 2013 et remporte le Bayard d’Or de la Meilleure première œuvre au Festival International du Film Francophone De Namur.
En 2020, elle signe la réalisation d’un film unitaire pour Arte avec Tracy Gotoas, Déborah François et Fanta Kébé, Les Héritières écrit par Laure-Élisabeth Bourdaud et Johanna Goldschmidt.
Fin 2020, Nolwenn s’apprête à tourner Mauvaise troupe, un court-métrage qu’elle a co-écrit avec Ronan Bertrand.
Guerrière
Médecin urgentiste, Louise élève seule sa fille Sasha âgée de 12 ans. Elle s’apprête à refaire sa vie avec Malik, un père divorcé, quand Sasha devient l’unique témoin d’un règlement de compte politique sanglant. Seule l’adolescente pourrait permettre à la police de remonter jusqu’à son commanditaire. Mais les tueurs l’ont vue aussi. La vie de Sasha menacée, Louise la suit dans le programme de protection des témoins tout récent en France. Du jour au lendemain, elle doit quitter Malik, son travail et tout ce qu’elle a construit pour s’installer avec sa fille dans une autre ville, sous une nouvelle identité. Très vite et alors que l’ombre de la menace plane toujours, Louise et Sasha rencontrent des difficultés d’adaptation à leur nouvelle vie…
© Photo Franck Parisot
Biographie
Lawrence Valin a débuté au cinéma en tant que comédien notamment dans Le Beau Monde de Julie Lopez Curval et Lola Pater de Nadir Moknèche. Il a intégré La Fémis, dans le programme La Résidence et y a réalisé Little Jaffna. Il développe actuellement un moyen-métrage, The Loyal Man, une romance dans la mafia Tamoul de Paris entre un homme de main et une clandestine. En parallèle, il développe son premier long-métrage, EELAM, qui sera un film d’infiltration dans les gangs Tamouls de Paris. Lawrence est à l’affiche de la série NOX, une création orignal de Canal + réalisé par Mabrouck El Mechri.
EELAM
À Paris, le lieutenant de police, Surya Aubertin est désigné pour infiltrer les Mukkapalahs, une des bandes Tamoules les plus dangereuses de la capitale. Il se fait passer pour un homme de main. Coupé de son milieu, il va peu à peu s’identifier à ceux qu’il doit détruire.