Marja Bål Nango

Marja Bål Nango est réalisatrice, scénariste et productrice. Elle a étudié la réalisation à la Nordland College of Art and Film et la production dans le cadre d’une collaboration spéciale entre l’International Sámi Film Institute et l’Université Sámi.

Elle est scénariste, réalisatrice et productrice du court-métrage Hilbes biigá, qui a été projeté dans près de 30 festivals de cinéma. Au Festival international du film d’Uppsala, Hilbes biigá a remporté le prix UR du Meilleur Film.

Son dernier court-métrage, The Tongues, a remporté le prix du Meilleur Court-Métrage International au Palm Springs ShortFest 2020, celui de la Meilleure Réalisation au Rhode Island Film Festival 2020, ainsi que le prix du Meilleur Court-Métrage de Fiction (qualificatif pour les Oscars) à l’ImagineNative Film Festival 2020.

Au Sundance Film Festival 2021, Marja a été nommée lauréate du Merata Mita Fellowship avec son projet I love my Guođoheaddji, bénéficiant d’un accompagnement sur un an.

I love my Guoðoheaddji

LIM | Less is More 2021

I LOVE MY GUOÐOHEADDJI est l’histoire d’un conflit entre le mode de vie conservateur des Samis et l’amour homosexuel. Elle se déroule à Kautokeino, l’un des rares villages de Norvège où les Samis sont majoritaires et où la culture Samie est dominante. Nous rencontrons Áilu, un jeune homme de 22 ans qui vit selon les attentes et les règles non-écrites de sa famille d’éleveurs de rennes. Comme la famille se méfie de son orientation sexuelle, elle tente de l’effrayer en lui coupant les vivres, mais Áilu tombe malgré tout amoureux d’un autre garçon, Issát. Au fur et à mesure que sa relation avec Issát s’approfondit, le conflit avec son oncle devient plus violent, plus haineux et, en fin de compte, plus dangereux. Áilu s’enfonce encore plus ; il doit recourir au crime pour survivre, il riposte au harcèlement et devient de plus en plus désespéré pour prouver à son oncle qu’il a tort : qu’il n’est pas gay. Áilu est devenu le contraire de tout ce qu’Issát voit en lui. Le garçon tendre et timide, au cœur aimant, est devenu laid. Áilu sera-t-il un jour capable d’être lui-même – un éleveur de rennes homosexuel ?